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ACTE DEUXIÈME


Même décoration qu’au premier acte.




Scène PREMIÈRE


CAROLINE, LA MARQUISE, URBAIN.


Urbain est assis près de la cheminée et regarde Caroline, qui est assise près du guéridon, devant un journal qu’elle vient de lire. — La marquise est assise de l’autre côté du guéridon, près de la cheminée.


LA MARQUISE, préoccupée.

Ah ! mon Dieu ! déjà huit jours passés depuis le dimanche de la Pentecôte !

URBAIN.

Qu’est-ce que ça vous fait, chère maman ?

LA MARQUISE.

Rien… Caroline, avez-vous fait demander des nouvelles de madame de Dunières, ce matin ?

CAROLINE.

Oui, madame la marquise ; son médecin lui défend encore de sortir, mais elle va très-bien.

LA MARQUISE.

Vous auriez dû y aller, mon fils !

URBAIN.

J’ai porté ma carte avant-hier ; elle ne recevait pas.

LA MARQUISE, à Caroline.

Serrez ces journaux, ma chère, ils sont ennuyeux.

CAROLINE, se levant et portant les journaux au fond.

Vous lirai-je autre chose ?

LA MARQUISE.

Non, vous avez lu une grande heure.

CAROLINE.

Je ne suis pas fatiguée.