Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/333

Cette page n’a pas encore été corrigée

Scène VII


LE DUC, URBAIN.


LE DUC.

Eh bien, mon frère ! partagez un peu ma joie. Je suis pardonné ; mais ça ne vous étonne plus, et pourtant il y aurait de quoi s’étonner. Voyons, vous vouliez me dire ?…

URBAIN.

Que, quand notre mère vous boude, elle souffre, et que, quand elle vous pardonne, elle renaît. Faites-vous pardonner souvent.

LE DUC.

Oh ! cette fois-ci, mon cher, j’avais, pour ne pas venir, un empêchement bien sérieux ; mais je ne peux pas le dire à ma mère.

URBAIN.

Et à moi, le pouvez-vous ?…

LE DUC.

Tenez-vous à le savoir ?

URBAIN.

Oui ; c’est ?…

LE DUC.

Eh bien, c’est honteux à dire, mais j’avais des gardes du commerce à mes trousses sur le chemin qui mène de chez moi ici.

URBAIN.

Vous en étiez là ?

LE DUC.

Hélas

URBAIN.

Comment êtes-vous venu aujourd’hui ?

LE DUC.

Parce que je ne viens pas de chez moi. Mon valet de chambre m’a apporté votre lettre… où j’étais !

Il rit.