Bah ! bah ! il n’y a pas là de quoi pendre un homme, et tout cela le ferait bien rire, s’il vous entendait !
Ça prouverait qu’il n’a ni foi ni loi, voilà tout ! — Mais il vend sa terre, j’en suis charmée. Du reste, c’est bien malgré sa tante qu’il a cet héritage ;… elle l’avait maudit !
Vous la connaissiez, madame ?
Fort peu. Elle était infirme et ne quittait guère Paris.
Digne parente ! elle a oublié de faire son testament !
À propos de ça, dites-moi : elle a donc laissé dans la misère une certaine Anna ?
Oh ! est-ce qu’elle saurait… ?
Une orpheline qu’elle avait élevée, et que cet affreux personnage dont nous parlions a envoyée à Luny.
J’ai ouï parler de cela. On a écrit, je crois, à mon parent, pour lui recommander cette jeune fille, qu’il ne connaît pas. Il a trouvé tout simple qu’elle se retirât momentanément à Luny.
Vous ne l’avez pas encore vue chez vous ?
Non ! je la verrai tantôt.
Vous dites ?…
Que le comte de Luny, qui ne connaît pas cette orpheline, a fait au moins là une bonne action.