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HENRI.

Au revoir, monsieur !

Dubuisson sort par la gauche.



Scène IV


HENRI, puis MARIE-JEANNE.


HENRI.

Au revoir, avec ce regard et ce sourire de paysan madré, ressemble à une menace… à une prédiction, tout au moins !… Ah ! il serait bien temps d’en finir avec cette absurde manière de dépenser ma fortune, ma jeunesse… mon âme peut-être ! (Voyant Marie-Jeanne qui est entrée.) Marie-Jeanne, est-ce que Françoise est levée ? Tu ne réponds pas ? tu prends ton grand air ? Voyons ! qu’est-ce qu’il y a, ce matin ? tu ne m’aimes plus ?

MARIE-JEANNE.

Si fait ! mais vous venez trop souvent chez nous !

HENRI.

Tu ne sais pas ce que tu dis !

MARIE-JEANNE, fâchée.

Merci, monsieur.

HENRI, l’embrassant.

Tu boudes ? Bonjour, Marie-Jeanne !

MARIE-JEANNE.

Méchant enfant ! m’embrasser, moi, à son âge !

HENRI, riant.

Ma foi, oui, je me permets ce larcin ! n’es-tu pas ma bonne, ma vieille amie, presque ma mère ? Est-ce que j’ai eu une autre mère que toi ? Je n’en sais rien, moi qui n"ai jamais connu la mienne.

MARIE-JEANNE, à part.

Comment se fâcher ? Il est si aimable ! S’il savait aimer comme on aime !