Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/150

Cette page n’a pas encore été corrigée

qualités et de mérite, que vous apprenez tout sans être enseigné, et que vos nobles sentiments vous gagnent tous les cœurs. Nous verrons si mes gens vous obéiront plus qu’à moi-même, et si l’on fera encore de vous le cas que l’on devrait faire de moi seul ?

Il remonte vers Charles.
JACQUES, à part, se levant.

détestable hypocrisie ! Sur ma parole, les hommes sont encore plus méchants aujourd’hui qu’autrefois ! (À Adam, qui revient par devant l’estrade.) Ah ! écoute, dis à ton jeune maître de ne point lutter avec Charles.

ADAM.

Lutter, lui ? Est-ce que… ?

Il regarde Olivier et Charles qui causent ensemble.
JACQUES.

Oui, oui, hâte-toi !… (Fanfare.) Est-ce là le cortège du duc Frédéric ? Le cortège commence à entrer.

ADAM.

Et c’est le duc lui-même ; mais d’où savez-vous que Roland… ?

JACQUES.

Je le sais. Va… cours ! Détourne-le de cette sottise !

ADAM.

Le voilà. Oh ! je l’emmènerai d’ici !

Il va à Roland, qui vient par la gauche, et il l’emmène. — Les dames d’honneur et les pages paraissent sur l’estrade tandis que Frédéric et sa suite entrent par le fond à droite, avec Célia et Rosalinde.




Scène VIII


Les Mêmes, FRÉDÉRIC, CÉLIA, ROSALINDE, TOUCHARD, ROLAND.


Le duc Frédéric entre au son des fanfares, avec Célia et Rosalinde : Touchard les suit. Des bourgeois et des gens du peuple se tiennent en dehors de la palissade. Groupe de lutteurs se tenant autour de Charles.