Scène III
s’est assis, pensif, sur les marches de l’estrade. Adam, au milieu, suit des
yeux la sortie d’Olivier.
Dites-moi, mon ami, — je suis un étranger, — cette place palissadée et garnie de bancs, c’est une arène pour quelque joute ?
Oui, monsieur. C’est ici que le fameux Charles, lutteur de Son Altesse, doit se mesurer tout à l’heure contre quiconque osera le défier.
Le fameux Charles, dis-tu ?
Alors, ce jeune homme assis là, et cet autre qui vient de sortir par ici, sont de vigoureux rustauds adonnés à la grossière profession de lutteurs ?
Ne vous faites pas connaître… si c’était quelque espion…
Je me disais bien, en effet, — quoique celui-ci… (il désigne Roland) ait quelque fierté dans les yeux, — que ces drôles ne faisaient qu’essayer leurs poings en attendant l’heure de se donner en spectacle aux désœuvrés de la cour.
Monsieur…
Attendez ! ce gentilhomme… Laisse-moi lui parler. (À Jacques, montrant Roland.) Il est le fils de…