COMME
IL VOUS PLAIRA
Théâtre-Français. — 12 avril 1856.
DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE.
Excellent et cher ami, au moment où vous allez terminer le travail d’étude et de mise en scène de cet essai dramatique, je veux vous remercier de tant d’intelligence, de conscience et de cœur mis par vous au service de l’art que vous aimez et de l’auteur qui vous aime.
Et puis je veux causer avec vous de cet essai, que j’ai cru devoir tenter par amour pour le plus grand des écrivains dramatiques. Ceci pourra servir de préface à la publication de mon travail, et résumer plusieurs des réflexions qui se sont présentées à mon esprit comme au vôtre sur la nature de cette tentative.
Il y a longtemps qu’elle me préoccupe et que je retarde de m’y livrer, espérant toujours que de plus habiles et de plus puissants que moi songeront à s’en charger. J’eusse voulu voir ouvrir, avec des mains plus fortes que les miennes, cette porte fermée depuis plus de deux cent cinquante ans entre