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KELLER, descendant aussi.

Brûlé !… un testament en sa faveur !

FAVILLA, naïvement.

Eh bien, oui ! Cela vous étonne ?

TOUS, moins Keller.

Non…

MARIANNE, tendant la main à son mari.

Oh ! non, certes !

FAVILLA.

Oh ! mon ami, tu me pardonnes ! Tu as prié pour moi, puisque la lumière s’est faite !

MARIANNE, à Favilla.

Et maintenant…

FAVILLA.

Oui, j’entends… Adieu, Herman ; tu continueras l’œuvre d’une noble vie, toi, et tu penseras quelquefois au pauvre fou qui a trouvé dans son cœur l’inspiration de ne pas vouloir te dépouiller !… Allons, Marianne, ma bien-aimée, viens ! venez, mes chers enfants ! C’est pour vous que j’ai résisté à la voix de mon ami ! Je voulais qu’on pût dire de nous : « Ils n’ont emporté de cette maison que ce qu’ils avaient en y entrant, le gagne-pain de l’artiste ! »

Il saisit son violon avec exaltation.
HERMAN, vivement.

Oh ! mais je vous suivrai, moi !

KELLER, passant à Marianne.

Attendez !… attendez un moment !… Que diable !… je… je ne suis pas… (Bas, à Marianne.) Oui, madame, j’ai été ridicule !… mais je retourne à mon bon sens et à ma boutique. J’en ai assez, moi, de ne rien faire, et je n’aime pas la campagne. Mais (montrant son fils) voilà le baron de Muhldorf, et je vous demande… oui, madame, je… je vous demande pour lui la main de votre estimable demoiselle !

Marianne unit les mains d’Herman et de Juliette en regardant son mari. Herman tombe à genoux devant elle.