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HERMAN.

Et moi, si vous le permettez, je ferai ma partie dans ce concert. Je priais justement Anselme de me la faire répéter tout de suite.

FAVILLA.

Toi, mon cher enfant ? Certes ! je le veux. Ah ! s’il t’avait connu… ce ne serait pas moi… Mais… j’ai mon idée !

KELLER, ému.

Vrai ?

FAVILLA.

Est-ce que tu la devines déjà ?

ANSELME, inquiet, vivement à son père.

Quoi donc ?

FAVILLA, posant un doigt sur ses lèvres.

Pas encore !… pas encore ! (À Keller.) Tenez, Keller, regardez ces deux amis ! voilà nos vrais biens, à nous deux ! voilà ma richesse et la vôtre.

KELLER.

Oui ; mais il ne faut pas dire ça devant eux, il ne faut pas gâter la jeunesse. Allons, vous allez déchiffrer ?… (À Favilla.) Laissons-les racler leurs violons, et allons faire un tour de promenade !

ANSELME, à Keller, qui vient prendre son chapeau et sa canne pendant qu’Herman parle avec Favilla.

Monsieur, je crains que mon père n’abuse involontairement de votre condescendance si…

KELLER, sortant avec Favilla.

Non, pas du tout ! il m’amuse. Venez, maestro.




Scène IV


HERMAN, ANSELME.


HERMAN, qui n’a pas entendu le mot de son père.

Qu’as-tu ? Comme te voilà triste !