Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/195

Cette page n’a pas encore été corrigée

FLAMINIO.

Ah ! vraiment, c’est très-bien ; mais, en attendant…

GÉRARD, qui a regardé sur le palier, bas, à Flaminio.

Sarah ! elle monte !

FLAMINIO.

Ah ! il ne faut pas que cette enfant la voie chez moi ! (À Rita.) Écoute… monsieur va te conduire… chez miss Melvil ! Dans un instant, j’irai t’y rejoindre et nous causerons.

GÉRARD.

Diable !… au fait, j’ai ma voiture ! Venez, mon enfant !

RITA.

Sans lui ? Non ! il veut m’abandonner encore,

FLAMINIO.

T’abandonner ? Non, ma pauvre fille, je te jure que non ! Mais… allons, allons !… tiens ! je t’accompagnerai… (à Gérard) jusqu’à l’escalier, vite !

Il laisse à dessein la porte du fond ouverte, et sort précipitamment avec Rita et Gérard par la porte de droite. Dans sa précipitation, il oublie le tambour de basque, qui reste sur une chaise près de la porte, et renverse la chaise sur laquelle Gérard s’est assis. Sarah paraît au fond, au moment où il ferme en dehors la porte de côté.




Scène IV


SARAH, BARBARA.


SARAH, qui pousse la porte du fond brusquement et paraît la première.

Quelqu’un vient de sortir par là !… Elle court à la porte de côté, Barbara entre.

BARBARA.

Oh ! vous courir… Il n’est personne ici.

SARAH, frappant.

Mais là ! (Elle essaye d’ouvrir.) Fermée ? C’est singulier ! (Elle écoute.) Je n’entends rien ! Il vient de sortir, j’en suis sûre.