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SARAH, à Gérard.

Et vous, vous êtes de cet avis ?

GÉRARD, bas.

Dame ! ça vaudrait mieux sous tous les rapports que ce bohémien-là ! (Examinant Flaminio.) Il est joli garçon, décidément ! bien mis, un peu trop bien mis !

SARAH.

Il n’a peut-être pas pu consacrer sa vie à la science de l’habillement… Voici ma sœur !




Scène VIII


Les Mêmes, BARBARA, LE DUC.


SARAH, l’embrassant avec effusion.

Enfin, vous voilà ! êtes-vous bien fatiguée ?

BARBARA.

Oh ! no, dear ! (Voyant Flaminio.) Oh ! ici ? Je suis étonnée… contente de voir lui !

GÉRARD, ironiquement, lui montrant le duc.

Ah ! prenez garde, vous allez être cause d’un duel.

BARBARA.

No ! je ne craigne pas. (Au duc.) Et présentement, ici, voyez ! je veux faire le confession. Je trompé vous à la campagne, je croyais vous bien bavarde et je caché une jeune homme.

LE DUC, à Flaminio.

Ah bah ! c’était toi ?

GÉRARD.

Vous le connaissez ?

LE DUC.

Certainement ! c’est un de mes anciens… amis, un très-brave garçon. Eh bien, miss Barbara, j’ai fort bien su là-bas que vous cachiez un contrebandier blessé. J’ai reconnu là votre bon cœur, je ne vous en ai jamais parlé, et je ne l’ai