Je suis content de toi… (il s’attendrit malgré lui.) Je te bénis ! je t’aime ! oui, de toute mon âme ! (il l’embrasse plusieurs fois avec effusion. — À part, levant les yeux au ciel et tenant sa fille dans ses bras.) Ah ! monsieur Vanderke, vous ne savez pas ce que je souffre ! (À Victorine, qu’il repousse doucement.) Allons, allons, monsieur m’attend ; et, toi, il faut te reposer… faire ta prière, penser à ta pauvre mère qui était une honnête femme… et puis ne plus penser à rien, entends-tu ?
Oui, mon papa.
Je ne sais pas, mais j’aimais mieux la voir pleurer !… Ah ! le courage intérieur n’y est pas !… (Haut.) Victorine !
Mon papa ?
Voyons, écoute-moi… (À part.) Oui, il faut lui donner la volonté. (Haut.) Écoute-moi bien… As-tu du courage, du vrai courage ?
Oh ! il me semble que j’en ai beaucoup.
C’est qu’il en faut, vois-tu, pour faire son devoir… As-tu de la fierté… du respect pour toi-même… là, ce qui s’appelle du cœur ?
Je l’espère.
Eh bien, il faut épouser Fulgence !
Est-ce que je ne fais pas ce que vous voulez ?