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Scène X

ANTOINE, VICTORINE.
ANTOINE.

Eh bien, qu’est-ce que c’est ?

VICTORINE

Mon père, M. et madame Vanderke m’ont donné leur bénédiction ce soir. Ne voulez-vous pas aussi me donner la vôtre ?

ANTOINE.

Tu veux m’attendrir ? Lève-toi ! lève-toi ! toutes ces cérémonies-là, ça fait du mal !

VICTORINE.

Vous ne voulez pas seulement m’embrasser !

ANTOINE.

Je ne refuse pas de t’embrasser.

VICTORINE., s’attachant à lui.

Mon père ! mon cher père !…

ANTOINE.

Allons ! vas-tu encore pleurer ? C’est insoutenable !

VICTORINE.

Oh ! je ne pleure pas. Il y a huit grands jours que je n’ai pleuré. C’est bien la peine de se corriger, si vous n’y faites pas attention ! Voyez si mes yeux ne sont pas secs.

ANTOINE, troublé.

Ils sont bien brillants !… Tu n’es pas sérieusement malade ?

VICTORINE.

Oh ! certainement non !

ANTOINE.

Tu n’as pas mal à la tête ?

VICTORINE.

Un peu… Ce ne sera rien.