Il le faut bien ! si je ne lui promettais pas d’aller vivre auprès d’elle, jamais elle ne voudrait suivre son mari.
Ainsi sa plus grande, sa véritable douleur eût été celle de se séparer de son père ?
Sans doute, puisque, après ma promesse, elle n’a plus fait de résistance.
Mais as-tu bien pesé les raisons que Fulgence croit avoir pour s’éloigner de nous ? les connais-tu ?
Non.
Tu as eu cependant bien l’air de les comprendre, puisque tu y as cédé sans même les demander.
Que sais-je ? si c’est son idée ! vous le ferez entrer dans quelque bonne maison de commerce où il gagnera bien sa vie ; il y sera moins libre, moins heureux qu’ici, mais puisque c’est son idée !
Tu prends ton parti bien aisément sur cette séparation, sur l’absence de ta fille.
Bah ! si c’est l’idée de Victorine !
Oh ! ce n’est pas l’idée de Victorine, c’est la tienne, Antoine.
Eh bien, si c’est mon idée, à moi !
Antoine, tu ne veux rien me dire, mais je sais tout.