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Scène XIII


BIENVENU, REINE, PIERRE, NOËL, SUZANNE, sur le seuil de la porte au fond.


BIENVENU, à Reine, qui s’est approchée de lui, caressante, en le voyant affligé.

Ah ! vilaine enfant ! Si au moins c’était ce brave garçon que tu as pris la fantaisie d’aimer, je te pardonnerais !

PIERRE, se levant, à part, d’un air sombre.

Valentin ! Si c’était lui !



ACTE DEUXIÈME


Une cour rustique, commune aux maisons de maître Bienvenu et de maître Valentin. — Au premier plan, à gauche du spectateur, la maison de Bienvenu, blanche, contrevents verts, porte à ornements, petit jardin entouré de treillage vert, pigeonnier au fond, attenant à ladite maison, avec une tonnelle de verdure au bas. Tous les signes de l’aisance et d’une certaine ostentation. — Au premier plan, adroite, la maison du père Valentin, plus pauvre, plus négligée, avec des pampres en désordre autour de la porte, ayant sur le côté, au fond, en regard du pigeonnier de Bienvenu, un grossier hangar couvert de chaume, par où l’on va au chantier du père Valentin. — Au fond, règne un petit mur avec une porte charretière, donnant sur le village. La partie du mur qui appartient à Bienvenu, est bien crépie et a un chapiteau en tuiles. Celle qui appartient au père Valentin est plus basse, ébréchée et encombrée de bois de travail. La moitié de la cour du coté de Bienvenu est proprement pavée ; l’autre moitié est brute et semée de copeaux et de débris. — Devant le jardin de Bienvenu, un banc peint en vert ; devant la maison de Valentin, de grosses souches, servant de sièges au besoin, — À l’entrée du hangar, on voit une meule à repasser les gros outils.