tro, vous ne me dites rien ? Voyons, les quolibets, les duretés d’habitude ! vous devez en avoir fait provision en voyage ?
Flora, mon enfant, vous me voyez fort sérieux et fort triste. Tant mieux pour vous, si vous pouvez être en humeur de plaisanter : quant à moi, au lieu de faire provision d’ironie ou d’amertume contre vous, je me suis laissé gagner par la pitié, et c’est du fond de mon âme que je vous plains aujourd’hui !
Maître, cette pitié est fort charitable peut-être, mais je vous prie de me la garder pour le jour où je sentirai en avoir besoin.
Allons, voilà que vous recommencez déjà à vous quereller ?
Non, ma bonne âme, sois tranquille. Je serai juste et paternel avec elle ; car j’ai l’ait bien des réflexions en venant ici. Je me suis surtout demandé si je n’étais pas coupable de sa faute.
Vraiment, maître ? Si je vous disais qu’en effet…
Dites, dites-le, ma pauvre Flora, afin que cela ne m’arrive plus. Oh ! je sais bien que j’ai été trop doux, trop faible ! n’est-ce pas, c’est là mon tort ? c’est moi surtout qui vous ai gâtée ?
Vous ? Ah ! par exemple, voilà qui prouve comme on se connaît et comme on se juge soi-même. Vraiment ? vous vous repentez de votre indulgence envers moi ?
Sans doute ! Alors, que me reprochez-vous donc ?
Rien ! elle vous aime, elle est bonne, elle est raisonnable.