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VIOLETTE.

Ah ! j’ai donc moyen de la refuser ?

ISABELLE.

Mais cela ne se refuse jamais, mignonne.

COLOMBINE.

Ce serait un outrage à la mémoire des défunts.

PASCARIEL.

Et cela leur ferait beaucoup de peine. Lisez vite, monsieur le notaire.

LE NOTAIRE.

Mais je ne vois pas le docteur Pandolphe.

ISABELLE.

On s’en peut passer… L’héritière n’est-elle point là, et majeure pour dire sa volonté ?

LE NOTAIRE.

En ce cas, je vais lire ? (Il tire de sa poche un parchemin roulé tout pareil à celui qu’il a remis à Violette. Lisant.) « Par devant nous, maître… » Ah ! que j’ai la poitrine fatiguée !

ISABELLE.

Nous lirons des yeux, remuez seulement les lèvres.

Isabelle, Colombine, Léandre et Pascariel se groupent autour du notaire, derrière la table. Violette, apercevant Pédrolino dehors, fait quelques pas vers lui, lui fait signe et l’amène sur le théâtre. Pendant qu’ils parlent ensemble, le notaire murmure pianissimo sa lecture.



Scène X


Les mêmes, PÉDROLINO.


VIOLETTE, à Pédrolino.

Est-ce bien décidé que vous ne voulez plus m’épouser ?

PÉDROLINO.

Quand vous en devriez crever de chagrin, et moi aussi.

VIOLETTE.

Parce que vous ne m’aimez plus ?