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Scène III


VIOLETTE, MARINETTE.


MARINETTE, à Violette.

Allons, il faut te distraire, et respirer un peu le bon air de la matinée…

VIOLETTE.

Je respirerai tout ce qu’il vous plaira, ma marraine ; mais l’envie et la joie de vivre ne sont point pour moi dans l’air de ce pays-ci.

MARINETTE.

Vas-tu donc me jouer le tour de tomber malade ?

VIOLETTE.

C’est malgré moi.

MARINETTE.

Pour un… Après ça, si tu le veux absolument, prends-le, tiens, car tu me désespères ! Et, s’il faut que je te voie sécher sur pied, j’aime mieux faire ta volonté, toute folle qu’elle est.

VIOLETTE, l’embrassant.

Ah ! vous m’aimez, vous, ma chère marraine ; mais lui, il ne m’aime plus !…

MARINETTE.

Est-ce qu’une bête comme ça peut aimer ?

VIOLETTE.

Ne m’en parlez plus, marraine !

MARINETTE.

Non, n’en parlons plus !

VIOLETTE.

Si au moins il avait tenté de m’apaiser ! Mais point ! je ne l’ai pas tant seulement aperçu depuis hier !

MARINETTE.

Ni moi ! Il sera retourné au pays : la honte l’aura fait partir.