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LÉANDRE.

C’est vrai !

COLOMBINE.

Avant tout, écoutez… Il y a dans ce pays une formalité essentielle : c’est qu’un héritage soit accepté par un acte passé entre les mains d’un notaire.

PASCARIEL.

Courons chercher maître Gérolamo. Diantre ! il nous faut cela pour agir.

Il remonte de deux pas.
COLOMBINE.

Car, si la succession tombait aux hospices, comme, en l’absence d’héritiers, la loi en ordonne, ces corps-là, qui sont riches, nous mettraient lestement hors de cause.

LÉANDRE.

Sus au notaire !

ISABELLE

Il faudrait le surveiller pour l’empêcher…

PASCARIEL.

De parler au vieux Pandolphe ?… Il n’y a point de risque qu’il parle trop ce matin.

ISABELLE.

Allons donc conférer avec nos bêtes affamées de créanciers.

Elle remonte avec Léandre.
COLOMBINE.

Bien dit ; il faut que cette affaire-ci soit enlevée dans la journée.

PASCARIEL, qui regarde à gauche.

Eh vite !… on vient !

Léandre, Isabelle et Colombine s’en vont vite par le fond, en faisant

des signes à Pascariel, qui sort à gauche, après l’entrée de Violette.

Violette entre avec Marinette par la gauche.