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ISABELLE.

Vous êtes deux braves ;… mais nous venons vous mettre d’accord.

LÉANDRE.

Vous qui me trahissez ?

PASCARIEL, à Colombine.

Toi qui m’a mis dedans ?

ISABELLE.

Nullement… Vous faisiez fausse route hier, et je viens vous dire qu’il ne s’agit plus pour aucun de vous d’épouser l’héritière.

LÉANDRE.

Bon !

ISABELLE.

Ni pour moi de lui faire endosser ma créance.

PASCARIEL.

Bah !

ISABELLE.

Il s’agit de nous associer tous les quatre pour un coup de fortune plus sérieux et plus sûr.

LÉANDRE.

Si le moyen n’a rien qui fasse déroger ma qualité…

PASCARIEL.

Et s’il n’y va pas pour moi de la corde…

ISABELLE.

Parle, Colombine ; l’idée vient de toi…

COLOMBINE.

D’abord, faisons le compte de nos enjeux… Madame apporte ses diamants et ses perles ; il y en a pour de l’argent… Moi, j’ai une bourse rondelette, fruit de mes petites économies. Pascariel a celle qu’il a volée…M. Léandre… n’a rien, nous le savons ; mais il a son nom, sa mine, son audace, et, de plus, il n’est point connu dans le pays…

LÉANDRE.

Il s’agit donc… ?