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VIOLETTE.

Si ce billet-là est honnête, mamselle, quand même il y manquerait quelque chose, il est bon pour moi ; mais il faut que ma parole vous contente et vaille pour vous contrat passé.

ISABELLE.

Allons ! (À part.) Il le faut bien ! ménageons-la. (Haut, embrassant Violette.) Vous êtes une belle âme, et vous faites voir en tout une conduite admirable. Croyez que je n’ai pas de plus grande passion que celle de vous complaire.

VIOLETTE.

Alors, pour commencer, rappelez donc votre servante, qui m’a emmené mon amoureux et qui veut me le câliner un peu trop.

ISABELLE.

Ah ! vous croyez ? Mais est-il possible que vous vouliez épouser un… ?

VIOLETTE.

Ne dites rien contre lui, mamselle, c’est moi qui vous le défends.

ISABELLE, à part.

Tudieu ! quelle tête ! je n’en ferai rien, et il faut changer de plan.

VIOLETTE.

Eh bien, mamselle, rappelez-vous vos oiseaux ?

ISABELLE.

Tout ce que vous voudrez, mon cœur ; tenez, ils ont pris par là, allons les rejoindre.

VIOLETTE.

Eh ! vite.

Elles sortent par la droite, tandis que, de la gauche, Colombine guette leur départ.