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VIOLETTE, troublée.

Mais pourquoi ?

COLOMBINE, prenant le bras de Pédrolino.

Allons, mon blanc mouton, venez ; vous ne voyez pas que nous gênons ces dames ?

PÉDROLINO.

Allons ! (À Violette.) Mais je ne me sauve pas loin, va.

Il se laisse emmener par Colombine en se débattant un peu.




Scène VIII


ISABELLE, VIOLETTE.
ISABELLE.

Maintenant, chère marquise…

VIOLETTE.

Marquise, moi ?

ISABELLE.

Votre oncle s’intitulait marquis.

VIOLETTE.

Il ne l’était point.

ISABELLE.

Qu’est-ce que cela fait ? L’habitude en était prise ; profitez-en ; il n’est personne qui n’ait à débarbouiller quelque peu sa naissance.

VIOLETTE.

Il n’y a rien de sale dans ma naissance, et je n’y trouve rien à refaire.

ISABELLE, à part.

Elle n’est pas ambitieuse. (Haut.) Ah ! ma toute bonne, il faudrait au moins vous hisser au niveau de la mode et remonter votre toilette.

VIOLETTE.

Me requinquer comme vous, mamselle ?