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est d’une extraction toute divine. Elle naquit aux champs ; elle vécut sous le chaume ; elle garda les moutons en compagnie des nymphes et des sylvains. Bref, c’est une simple bergère, et elle est à votre service !…

LE DOCTEUR.

À mon service ?… Jour de Dieu ! vous voulez épouser Marinette ?

LÉANDRE.

Non pas, mais sa filleule.

LE DOCTEUR.

Sa filleule ? Je ne la connais même pas.

LÉANDRE.

Pardon, docteur ; je sais qu’elle demeure dans votre maison.

LE DOCTEUR, remontant.

Morbleu ! je voudrais bien voir ça !… Marinette !… Eh ! la Marinette !




Scène VIII


Les Mêmes, MARINETTE.


LE DOCTEUR.

Venez un peu ici… Qu’est-ce qu’on me dit, que votre filleule est installée chez moi ?

MARINETTE, à Léandre.

Qu’en sait-on ? et de quoi vous mêlez-vous, monsieur Léandre ?

LÉANDRE.

Pardieu ! je l’ai entrevue tantôt dans l’office, et si… le vent… ne m’eut fermé la porte au nez…

LE DOCTEUR.

Dans l’office ! Elle se mêle de mon ménage ? elle touche à mes ustensiles ? Ah ! voilà toute ma porcelaine ébréchée !

MARINETTE.

Eh ! monsieur le docteur, ne craignez donc rien. Ma fil-