Page:Sand - Theatre complet 2.djvu/101

Cette page n’a pas encore été corrigée

masse du public ne se refuse jamais systématiquement à un genre d’instruction quelconque, et sous quelque forme qu’on la lui présente. Pourquoi donc, entre lui et la conscience des modestes professeurs, les collègues fratricides viennent-ils se placer avec tant d’ardeur ? Ne voient-ils pas qu’ils se tuent eux-mêmes en refusant la parole à celui qui vient essayer de leur ouvrir la porte, et qui affronte le premier l’étonnement et la défiance de la foule ? Croient-ils que cette foule saura plus mal comprendre la langue et les formes nouvelles quand elle saura un peu mieux l’histoire de cette langue et de ces formes ? Enfants qu’ils sont ! un jour viendra où ils seront fort aises d’avoir pour eux-mêmes un public tout préparé à sortir de la routine et à se méfier de sa propre méfiance.

Quant à vous, chers artistes, cœurs amis, qui avez bien voulu me prêter l’appui de talents bien supérieurs à l’œuvre : Numa, Lafontaine, Dupuis, Mélanie, Dressant, Rose-Chéri, Figeac, Lesueur, Brassine, recevez ici mes remercîments fraternels, ainsi que M. Lemoine-Montigny, notre directeur à tous.

G. S.

9 mars 1802.

DISTRIBUTION

PANDOLPHE, docteur en droit 
 MM. Nima.
LÉANDRE, marquis de Parafante 
 Lafontaine.
PÉDROLINO, jardinier du docteur 
 Bressant.
PASCARIEL, ex-valet de Léandre 
 Dupuis.
MAÎTRE GÉROLAMO, notaire 
 Lesueur.
VIOLETTE, filleule de Marinette 
 Mmes Rose-Chéri.
MARINETTE, servante du docteur 
 Mélanie.
ISABELLE, aventurière 
 Brassine.
COLOMBINE, servante d’Isabelle 
 Figeac.


COSTUMES.

Le Docteur, manteau, casaque, culotte et calotte noirs ; bas rouges, ceinture de peau avec la bourse de cuir ou escarcelle passée dedans : un chapeau à grand bords.