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amène ici son gros innocent de neveu, qu’elle veut faire épouser à mademoiselle Mariette.

FRANÇOIS.

C’est bon, va au-devant d’eux, et dis-leur que la demoiselle est ici.

Catherine sort.
MADELEINE.

Mais où donc est-elle, Mariette ?

FRANÇOIS.

Chez la Sévère, comme tous les jours ; mais elles n’auront pas suivi le même chemin et ne se seront pas rencontrés.

François va vers la fenêtre.
MADELEINE.

Mon Dieu, est-il possible que cette enfant s’obstine dans une pareille amitié ? Ah ! je l’entends, cette vilaine femme. Allons-nous-en, mon Jeannie ; et toi, François, ne te querelle pas avec son neveu.

FRANÇOIS, riant.

Ah ! pour cela, il n’y a point de danger. Madeleine et son fils sortent par la porte de côté.

FRANÇOIS.

À nous deux, maintenant, dame Sévère !




Scène II


FRANÇOIS, SÉVÈRE, JEAN BONNIN.


SÉVÈRE.

Eh bien, cette grosse niaise de servante qui nous disait que la Mariette était céans ! je ne vois que le beau meunier à la veuve.

FRANÇOIS.

Dites le serviteur de madame Blanchet, pour vous obéir, pas moins, dame Sévère.

SÉVÈRE.

Ah ! tu es devenu bien honnête avec les années, champi ;