Page:Sand - Souvenirs et Idées.djvu/52

Cette page n’a pas encore été corrigée

On l’appliquerait tout au plus à un forçat. Quoi qu’il en soit, nous l’acceptons avec la plus grande tranquillité jusqu’à ce que nous ayons compris ce que M. Janin entend par la société. Il est certain qu’il ne nous a pas toujours rejeté de la sienne, car il nous a fait l’honneur de nous y attirer avec beaucoup de prévenances. Mais si par la société M. Janin entend le monde des agioteurs il est possible que ces honnêtes gens nous eussent repoussé de leur sein. Nous n’en savons rien, n’ayant jamais songé à nous y précipiter. Nous n’avons donc jamais été rejeté d’aucune société, vu que nous sommes toujours resté dans la nôtre. Mais si par la société M. Janin entend véritablement la société humaine, il voudra bien nous dire par quelle condamnation infamante nous en sommes exclus. Mais laissons cela. Nous sommes assez vengés de M. Janin en répétant bien haut la phrase qu’il nous adresse et en lui demandant si c’est là le bon goût, la politesse, les agréables relations, les manières nobles, les sentiments élevés que la monarchie lui a enseignés et dont il déplore l’absence sous notre infâme et brutale république.