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les souffrances physiques, nos pères les ont bien supportées, lorsque l’ennemi était à la frontière. Aujourd’hui, un ennemi plus redoutable veille à nos pertes. C’est le mensonge, c’est le sophisme, c’est la loi du passé ! C’est la négation du principe de notre souveraineté. Y renoncerons-nous faute de temps pour argumenter ? Non, non, nous pensons vite en France et nous agissons de même.


II

l’exercice de la souveraineté, c’est l’application de l’égalité

La souveraineté, c’est l’égalité ; donc la souveraineté réside dans le peuple et ne peut résider ailleurs que dans le peuple. La souveraineté, c’est le gouvernement de tous. Voilà pour le droit, ainsi que nous l’avons démontré dans un premier chapitre.

Le devoir, c’est l’exercice du droit, et, comme on ne peut concevoir un droit sans usage, le droit et le devoir sont inséparables et indivisibles.

Comme il y a un droit primordial, éternel, indestructible, écrit dans la conscience humaine avant que de l’être dans les lois, il y a un devoir éternel immuable, né dans l’homme avec le sentiment humain.

« La vérité, dit-on, est éternellement modifiable et relative. La vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui,