Page:Sand - Questions politiques et sociales.djvu/236

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Attendons que l’air de la liberté les ranime ; donnons-leur le temps de comprendre et de guérir. Et, si leur âme est morte, laissons les morts enterrer leurs morts, comme dit l’Évangile.

Nous, notre affaire, c’est de vivre pour faire fructifier la vie. S’il faut souffrir encore, souffrir longtemps et beaucoup, souffrons ! Cette fois, notre souffrance ne sera pas perdue : l’avenir nous en tiendra compte ; et, si nous mourrons à la peine, nous mourrons contents !

À toi, peuple, demain comme aujourd’hui !

Paris, 19 mars 1848.