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sion, et tout cela disparaîtra devant vous, comme les vapeurs amassées dans les ténèbres, s’effacent devant le soleil qui monte sur l’horizon. Ne vous effrayez pas des embûches. La créature qui accomplit un devoir n’est pas une chose qui dépende des hommes, mais un être qui relève de Dieu. Dieu vous protégera. Dieu étendra autour de vous une telle auréole d’amour, que ni la perfidie des méchants, ni les pièges de l’enfer ne pourront la traverser.

» Donnez un spectacle nouveau, unique, au monde, vous aurez des résultats nouveaux, inattendus, insaisissables à tout calcul humain. Annoncez une ère nouvelle, déclarez que l’humanité est sacrée et fille de Dieu ; que tous ceux qui violent ses droits au progrès, à l’association, sont dans la voie de l’erreur ; que Dieu est la source de tout gouvernement ; que les meilleurs par l’intelligence et par le cœur, par le génie et par la vertu, ont à être les guides et non les maîtres du peuple. Bénissez quiconque souffre et combat. Blâmez, désavouez quiconque fait souffrir, sans avoir égard au nom qu’il porte et à la qualité qu’il revêt ; les peuples chériront en vous le meilleur interprète de la pensée divine, et votre conscience vous fournira des prodiges de force, des consolations ineffables.

» Unifiez l’Italie, votre patrie ! et, pour cela, vous n’avez pas besoin d’agir, mais de bénir quiconque agira pour vous et en votre nom. Rassemblez autour de vous ceux qui représentent le mieux le parti national. Ne mendiez point l’alliance des princes. Dites-