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IV

À PROPOS
DE
LÉLIA ET DE VALENTINE


(Préface de Romans et Nouvelles)

Voici deux volumes nouveaux[1] qui n’ont pas, avec les précédents ouvrages de l’auteur, une parenté bien étroite et bien intime ; c’est au public à décider ce qu’ils valent et la durée qui les attend. Il serait au moins inutile maintenant d’essayer de prévenir les juges avant l’ouverture des débats. Après la lecture, la question sera jugée et se résoudra d’une façon décisive en dépit des préfaces et des apologies, mais aussi, il faut l’espérer, en dépit des attaques et des interprétations calomnieuses. D’ordinaire, il est d’assez mauvais goût d’expliquer au lecteur ce qu’on a voulu faire ; si l’idée qui a inspiré un livre n’est pas assez claire par elle-même ou n’est pas assez nettement expliquée dans le poëme ou le roman qui lui sert d’enveloppe ou de symbole, les commentaires et les gloses ne servent

  1. Ces volumes contenaient : la Marquise, Lavinia, Métella et le Secrétaire intime.