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la fuite et tombe dans les mains de Thor, qui l’enlève ; le Gète est avec eux.

Poursuivi, on se réfugie sur les montagnes d’Our. Après mille dangers et mille désastres, la ziris se trouve seule sous la protection du coq aux cheveux d’or, et plus que jamais elle l’aime et se sent aimée ; mais ils ne peuvent être l’un à l’autre : Némeith respecte le serment de l’amitié, et le dieu Ptah, jaloux de sa fiancée, secoue la terre, déchaîne les vents, vomit des monstres et apparaît sous la forme d’un cône de laves ardentes qui surgit du sein de la mer bouleversée et furieuse. Hemla, pour l’apaiser, lui jette l’anneau que le Gète lui a rendu, et lui jure de retourner dans Atanor. À ce prix, le volcan épargne son rival.

Mais le Gète, qui ne croit qu’à Heimdall, le dieu père, méprise les forces brutales de la nature. Il obéit à sa conscience en reconduisant la ziris à son temple. Là, au moment de renoncer à elle, il est saisi de colère et de douleur. Il pénètre dans Atanor, et, de sa hache de jaspe, il coupe audacieusement la flamme qui s’exhale du cratère sacré, puis il s’éloigne pour rejoindre Thor, qui revient assiéger Sisparis.

Le rois alliés de Satourann sont vaincus et découragés. Le peuple attribue les désastres de l’empire à l’impiété du roi, qui a offensé le dieu Ptah. On se révolte, le roi comble de victimes humaines la gueule béante du volcan.

La fureur et le désespoir régnent dans Sisparis. Thor y pénétre et réclame la main d’Hemla, que son père épouvanté lui a promise. La ziris le hait et le repousse. Alors le Scythe accuse son ami, l’insulte et le frappe. Ils se battent. La hache de fer du Scythe pénètre dans le flanc de Némeith. Ses guerriers l’em-