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exquis, pendant que nous bercions son nouveau-né dans le plus joli berceau rustique qui se puisse imaginer, une vraie petite crèche en bois, suspendue par deux anneaux à un double pied. Le marmot est au ras de sa couche, mais protégé par des lanières de laine bleue artistement agencées pour le retenir sans le gêner pendant qu’on le balance à grande volée. Les berceaux, les armoires et les crédences sont encore, dans la demeure de beaucoup de ces paysans, des meubles très-anciens et très-remarquables.

Avant de quitter l’oasis que notre éminent historien M. Raynal appelle avec raison le Highland du Berry, nous donnâmes grande attention aux figures, soit dans le village, soit sur les chemins et dans les hameaux environnants.

La physionomie humaine est là aussi explicite que le climat et la végétation ; elle respire une aménité particulière, avec une dignité tranquille. Le paysan n’a pas le salut banal de certaines autres localités du Berry. Mais, dès qu’il est prévenu, il répond avec une dignité douce. Il doit être fin, puis-