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devant nous quand nous ne serons plus, nous-mêmes, des objets d’étonnement et de curiosité.

Madame Rosalie a enfin trouvé une servante pour l’aider à faire notre soupe.

C’est une grosse fille à l’air doux, que l’on appelle mademoiselle gros comme le bras, et pour cause ; c’est la dernière descendante d’une grande famille du pays.

Son père, M. de ***, de la branche des Montmorency-Fosseux, et petit-gendre ou petit-fils des anciens seigneurs de Châteaubrun (tel est le renseignement un peu vague que nous donne notre hôtesse), est aujourd’hui garde champêtre du village.

Il a eu un peu de bien, qu’il a mangé par bon cœur, et il a épousé sa servante. On l’aime beaucoup. Tant il y a que sa fille tient, sans morgue, la queue de la poêle, et que l’on entend, dans la cuisine de l’auberge, la voix de l’hôte disant à sa femme :

— Prie donc mademoiselle de Montmorency d’aller tirer de l’eau à la fontaine !

Nous partons, comblés de politesses et d’amitiés.