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les rivages herbus, les arbres, les terrains sont étincelants au soleil, qui baisse et rougit. Tout est rose, chaud et d’un calme sublime.

Ce n’est pas le lac Némi ; ce ne sont pas les femmes d’Albano, c’est autre chose : c’est moins beau et plus touchant. Ici, rien ne pose. En Italie, le moindre brin d’herbe fait ses embarras et attend le peintre.

Belle et bonne France, on ne te connaît pas !

On part à cinq heures, on flâne un peu en route, on boit de l’eau fraîche à Cluis. On peut y manger des goires, gâteau au fromage de la localité. C’est étouffant ; mais quand on a faim !…

On arrive à la maison à onze heures du soir. On soupe, on range les papillons, on se couche à deux heures.