Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/119

Cette page a été validée par deux contributeurs.

reconnaissance ; mais elle le respecta, et se fit humble jusqu’aux larmes, pour vaincre cet orgueil de la pauvreté, qui serait la plus laide chose du monde si tant d’insolences protectrices n’étaient là pour le justifier. Pauline devait-elle craindre cette insolence de la part de Laurence ? Non ; mais elle ne pouvait s’empêcher de trembler un peu, et Laurence, quoiqu’un peu blessée de cette méfiance, se promit et se flatta de la vaincre bientôt. Elle en triompha du moins momentanément, grâce à cette éloquence du cœur dont elle avait le don ; et Pauline, touchée, curieuse, entraînée, posa un pied tremblant sur le seuil de cette vie nouvelle, se promettant de revenir sur ses pas au