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dont l’origine ne soit bien constatée, tant on craint de réveiller la controverse, si un cheval dont l’origine serait douteuse était vainqueur. »

Voilà donc pourtant où nous en sommes ; voilà le résultat de ces grands moyens d’amélioration, considérés aujourd’hui comme la panacée universelle. M. d’Aure, qui admet bien les épreuves de courses pour certains chevaux, voudrait cependant aussi que des primes, des encouragements fussent accordés à des chevaux qui ne peuvent et ne doivent pas être achetés comme étalons, et qui sont destinés à entrer dans la consommation. Cet encouragement serait certainement le meilleur, car l’éducation donnée à nos chevaux indigènes contribuerait puissamment à combattre la concurrence étrangère.

Laissons encore parler M. d’Aure :

« Pourquoi, en exigeant quelques preuves d’énergie, ne pas primer aussi les allures, la construction, le dressage et la bonne condition ? Le cheval une fois soumis à des exercices qui ne serviraient qu’à le mettre en valeur, une grande concurrence s’établirait alors pour