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II

DE LA LANGUE D’OC ET DE LA LANGUE D’OIL


À M. LE RÉDACTEUR EN CHEF DE
l’Éclaireur de l’Indre.


Monsieur,

J’ai entendu dire par certains savants que la diversité des langues venait de la différence des climats. Ils soutiennent que, si le norvégien est rude et guttural, et le toscan musical et doux, cela provient de, ce que, en Norvége, les eaux et les vents grondent et mugissent, tandis qu’en Italie, ils font entendre un murmure mélodieux.

Cette théorie sur la diversité des langues, basée sur l’onomatopée, ne me va pas. Je m’en