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sa mère vous a invitée à une de ses fêtes, et elle vous considérait comme invitée une fois pour toutes.

Je répondis que je n’aimais pas le monde et que je ne savais pas trouver le temps d’y aller.

— Je le sais bien, c’est de cela que se plaint vivement madame de Rémonville. Elle m’a promis qu’elle viendrait cette année au Francbois pour la Saint-Hubert. Il y aura bal, concert ou spectacle tous les jours. J’espère bien que nous vous déciderons.

— Je ne le crois pas, répondis-je.

— Eh bien, votre charmante sœur vous décidera. Elle se trouve bien jeune, malgré son titre de mère de famille, pour se présenter seule, surtout la première fois, et, comme vous êtes un ange de bonté et de tendresse pour elle, vous ne voudrez pas la priver de vivre comme doit vivre une femme dans sa position. Vous devez bien songer qu’elle ne doit pas rester veuve à son âge, et qu’il ne faut pas qu’elle attende le déclin de sa beauté dans une solitude comme celle-ci.

Je trouvais que mademoiselle d’Ortosa se mêlait beaucoup trop de l’avenir de ma sœur, et ce n’est pas dans son milieu que j’eusse souhaité voir Adda chercher un mari. Je savais que ce milieu de grands seigneurs étrangers, mêlé à ce qu’on appelle aujourd’hui la fleur de la jeunesse française, était en proie à une fièvre de luxe et de plaisirs. Cet amal-