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ceux des quatre parties du monde qui font l’ornement et les délices du Francbois ? Je sais bien qu’elle peut être vertueuse quand même. Eh ! mon Dieu, ce n’est pas si difficile d’être vertueuse, les hommes d’aujourd’hui ne sont pas déjà si séduisants ! mais, pour se plaire en la compagnie de tant d’écervelés, il faut qu’elle ait peu de cervelle. Qu’en dites-vous, mon père ?

— Je suis de votre avis, répondit-il, s’il est prouvé que tous ses amis sont des sots ; mais vous les jugez un peu vite. D’où les connaissez-vous ?

— Mon mari m’en a présenté deux ou trois qu’il connaît, et que j’ai trouvés absurdes.

— Il les a peut-être choisis exprès pour vous dégoûter du monde.

— Oh ! je sais fort bien que c’est son intention ; il veut y aller sans moi.

Je parlai d’autre chose, mais elle revint à sa préoccupation.

— On assure, dit-elle, que M. Abel est très lié avec… c’est-à-dire très-protégé par lord Hosborn ; il ne nous a pourtant pas dit qu’il eût été ou qu’il dût aller chez lui… S’il y allait, nous le reverrions. Je serais curieuse de savoir ce qu’il pense de mademoiselle d’Ortosa, et s’il fait quelquefois partie de son cortége.

— Comme cette mademoiselle d’Ortosa vous intrigue ! dit mon père étonné ; on dirait que ses lauriers empêchent ma pauvre Adda de dormir !