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MADEMOISELLE


MERQUEM





Madame du Blossay venait de s’installer dans sa nouvelle résidence du Plantier lorsqu’elle m’écrivit :


« Mon cher Armand, tu vas venir tout de suite, je t’en avertis. Une tante qui n’a pas de fils ne peut se passer de son neveu quand il s’agit d’un établissement qui est son dernier nid de campagne. Je trouverai tout très-bien du moment que tu seras content de notre ermitage. Et puis je veux te marier, et je suis assez bien renseignée déjà pour être sûre que, dès cette année, tu pourras choisir ici celle qui te convient. »


Ma tante du Blossay m’avait servi de mère ; elle était toute ma famille, je n’avais rien à lui refuser nous nous aimions tendrement. Je partis le jour même.

J’étais résolu à lui complaire en toutes choses, hormis une seule : je ne voulais pas me marier. Non