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ment paternel qui est la seule passion saine à cet âge, et sacrifiant aux scrupules prévus de Jeanne son repos et sa liberté, entrant enfin avec un sourire triste et désillusionné dans les épines d’un mariage déraisonnable ; d’autre part, une fille ennuyée, malade, bonne aussi, bonne avant tout, mais lasse d’aimer en vain et de courir après des fantômes, se dévouant sans logique à un vieillard qui ne la désirait pas et qui, ayant une autre famille, n’avait pas besoin d’une jeune femme pour le soigner. Manuela ignore trop le monde et la vie pour qu’elle puisse se passer d’un conseil sain et sévère. Elle m’a donc consulté sans me rien cacher des niaiseries et des légèretés de sa vie, que du reste je savais déjà. Elle ne s’est pas présentée à mes yeux comme aux tiens, sous l’aspect d’une énigme piquante à débrouiller. Je l’ai prise comme elle est pour lui dire sans humeur et sans tremblement nerveux des vérités moins dures, mais plus positives que celles que tu lui as dites. Je tenais beaucoup à la guérison de sa prétendue lésion au cœur, ayant acquis la certitude de mon diagnostic. Je lui ai offert, non pas mon culte idolâtrique, c’eût été mentir, ni mes caresses enivrantes, ce n’est point une spécialité, mais tout simplement le mariage. Elle a eu peur, elle s’est méfiée jusqu’au dernier moment, et tout à coup, de-