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s’éveilla et se remit à parler avec vivacité, tout en se serrant contre moi avec ardeur. Je vis bien qu’elle reprenait la fièvre. Mon simple contact devait-il donc la tuer ?

Le lendemain, j’espérai m’être trompé, car elle fut beaucoup mieux dans la journée et tellement bien, le soir, que le départ fut décidé pour le jour suivant. Elle avait veillé sans fatigue à tous ses emballages, elle était ivre de joie de partir avec son amour de mari et son amour de père. Elle pensait qu’elle ne serait jamais séparée de l’un ni de l’autre, et j’avais réussi à ne pas troubler son illusion. Je la vis si bien, que je la crus guérie en arrivant en France.