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liers qui ne passaient point par les mains de la baronne, qui n’étaient pas autrefois dans ce bureau, et dont les quatre mots conservés sur votre cœur sont le résumé énergique.

Je plaidais comme un avocat, avec la ténacité de la conviction, et sans me soucier d’autre chose que d’avoir raison. M. de Salcède, traité par moi de menteur, m’avait traité de lâche ; nous étions quittes. Je n’avais plus peur de lui, je me sentais soutenu par la soif de la vérité. Je n’avais plus honte d’avouer l’ardente recherche que j’en avais déjà faite, et je m’obstinais dans mes aveux pour lui faire sentir qu’il pouvait m’assassiner, mais non m’intimider.