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— Arrêtons-nous ici, me dit-elle. Il y fait très-bon et très-frais. Si vous voulez, nous allons parler d’affaires. Zéphyrine, ma chère bonne, tu peux nous laisser.

J’étais enfin seul avec elle ! Deux ou trois fois, depuis une heure, son beau regard, naturellement vif et aimant, m’avait donné le vertige, et je m’étais imaginé que je me jetterais à ses pieds si Zéphyrine n’eût été là. Mais à peine fut-elle partie, que je me sentis enchaîné par le respect et la crainte, et que je me mis à parler du procès avec une lucidité désespérée.