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— C’est singulier, madame, reprit Zéphyrine en riant, on dirait que vous-même, à votre tour, vous commencez à croire à quelque chose ! Il n’y a donc que moi dans la maison qui resterai incrédule !

Nous entrions dans la chapelle, et madame d’Ionis m’en fit rapidement l’historique. Elle était fort instruite et nullement pédante. Elle me montra, en me les expliquant, toutes les salles importantes, les statues, les peintures, les meubles rares et précieux que contenait le château. Elle mettait à tout une grâce incomparable et une complaisance inouïe. Je devenais amoureux, comme qui dirait à vue d’œil, amoureux au point d’être jaloux à l’idée qu’elle était peut-être aussi aimable avec tout le monde qu’elle l’était avec moi. Nous arrivâmes ainsi dans une immense et magnifique salle, divisée en deux galeries par une élégante rotonde. On appelait cette salle la bibliothèque, bien qu’une