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car j’appris de Baptiste qu’elle était rentrée la veille, vers minuit.

Cette nouvelle m’arracha à mes préoccupations. Je donnai des soins à ma coiffure et à ma toilette. J’étais un peu contrarié d’être voué au noir par ma profession ; mais ma mère m’avait muni de si beau linge et d’habits si bien coupés, que je me trouvai, en somme, fort présentable : je n’étais ni laid ni mal fait. Je ressemblais à ma mère, qui avait été fort belle ; et, sans être fat, j’étais habitué à voir dans tous les yeux l’impression favorable que produit une physionomie heureuse.

Madame d’Ionis était au salon quand j’y entrai. Je vis une femme ravissante, en effet, mais beaucoup trop petite pour avoir figuré de sa personne dans mon trio de spectres. Elle n’avait, d’ailleurs, rien de fantastique ni de diaphane. C’était une beauté du genre réel, fraîche, gaie, vivante, portant avec grâce ce que l’on appelait, dans le style