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d’Ionis, qui arrivait à bride abattue avec une lettre pour mon père ou pour moi, car nos deux noms étaient sur l’adresse.

Pendant qu’on se levait dans la maison pour venir ouvrir, je lus ce qui suit :

« Arrêtez le procès. Je reçois à l’instant et vous transmets une nouvelle grave qui vous dégage de votre parole envers M. d’Ionis. M. d’Ionis n’est plus. Vous en aurez la nouvelle officielle dans la journée. »

Je portai la lettre à mon père.

— À la bonne heure ! dit-il. Voilà une heureuse affaire pour notre belle cliente, si ce maussade défunt ne lui laisse pas trop de dettes ; une heureuse affaire aussi pour les d’Aillane ! La cour y perdra l’occasion d’un beau jugement, et toi celle d’un beau plaidoyer. Alors… dormons, puisqu’il n’y a rien de mieux à faire !

Il se retourna vers la ruelle ; puis il me rappela comme je sortais de sa chambre.