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la soirée ? Qui a apporté la bague dans ma chambre, là, sur mon oreiller ?

— Quelle bague, monsieur ? Je n’ai pas vu de bague.

— Mais, maintenant, ne la vois-tu pas ? N’est-elle pas à mon doigt ? Ne l’y as-tu pas déjà vue au château d’Ionis ?

— Certainement, monsieur, que je la vois et que je la reconnais bien ! C’est celle que vous aviez perdue là-bas et que j’ai retrouvée entre deux carreaux ; mais je vous jure, sur l’honneur, que je ne sais pas comment elle se trouve ici, et qu’en faisant votre couverture, je n’ai rien vu sur votre oreiller.

— Au moins, peut-être, pourras-tu me dire une chose que je n’ai jamais osé te demander après cette fièvre qui m’avait rendu fou pendant quelques heures. Par qui cette bague m’avait-elle été prise au château d’Ionis ?

— Voilà ce que je ne sais pas non plus, mon-