Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/147

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fermée. Je me hasardai à demander la clef à Zéphyrine, qui répondit l’avoir remise à madame d’Ionis. On ne voulait plus y loger personne jusqu’à ce que la légende, récemment exhumée, fût oubliée de nouveau.

Je prétendis avoir laissé quelque chose dans cette chambre. Il fallut céder : Zéphyrine alla chercher la clef et entra avec moi. Je cherchai partout sans vouloir dire ce que je cherchais. Je regardai dans le foyer de la cheminée et je vis, sur les pierres disjointes, les égratignures fraîches que Baptiste y avait faites avec son couteau. Mais qu’est-ce que cela prouvait, sinon que, dans ma folie, j’avais fait chercher là un objet qui n’existait que dans le souvenir d’un rêve ? J’avais cru trouver une bague et la mettre à mon doigt. Elle n’y était plus, elle n’y avait sans doute jamais été !

Je n’osai même plus interroger Baptiste sur ce fait. On ne me laissa pas seul un instant dans