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importun. C’était madame d’Ionis, qui venait elle-même s’informer de moi et surveiller les soins que l’on me donnait. Elle me parla avec amitié et me marqua de l’intérêt véritable. Je la remerciai de mon mieux et l’assurai que je me portais fort bien.

Alors apparut la tête grave d’un médecin, qui examina mon pouls et ma langue, me prescrivit le repos, et dit à madame d’Ionis :

— Ce ne sera rien. Empêchez-le de lire, d’écrire et de causer jusqu’à demain, et il pourra retourner dans sa famille après-demain.

Resté seul avec Baptiste, je l’interrogeai.

— Mon Dieu, monsieur, me dit-il, je suis bien embarrassé pour vous répondre. Il paraît que la chambre où vous étiez passe pour être hantée…

— La chambre où j’étais ? Où suis-je donc ?

Je regardai autour de moi, et, sortant de ma torpeur, je reconnus enfin que je n’étais plus